Workshop SOOT-SEA University of Science and Technology of Hanoi, 21-22 October 2019

Le MIO a organisé un atelier international à l'Université des Sciences et Technologies de Hanoi (USTH) les 21-22 octobre 2019, réunissant 35 chercheurs et ingénieurs d'Asie du Sud-Est et de France. L'objectif de cet atelier, organisé par Xavier Mari, chercheur MIO de l'équipe CEM,  était d'élaborer un projet de réseau régional de surveillance du carbone noir en Asie du Sud-Est, portant sur les concentrations et les caractéristiques du carbone noir dans les domaines atmosphérique, fluvial (rivière Rouge, Mékong, Chao Phraya, Irrawaddy) et marin. Cet atelier a été financé par le Réseau international de coordination scientifique - Sud : "Impact of Black Carbon in South East Asia" (GDRI-Sud SOOT-SEA).
Ce projet d'observatoire régional du carbone noir devrait être soumis au Fonds Français pour l'Environnement Mondial (FFEM) en 2020. L'objectif à long terme du projet est de réduire les émissions de carbone noir pour réduire la pollution atmosphérique (SDG 11), la pollution marine (SDG 14), le réchauffement climatique (SDG 13), améliorer la santé (SDG 3) et les écosystèmes (SDG 12), et promouvoir l'égalité des sexes (SDG 5) et les corrélations régionales (SDG 17).
Alors que le "résultat climatique" réel de l'Accord de Paris (AP) dépendra de la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (CDN), des preuves scientifiques sont nécessaires pour encourager les actions de réduction des émissions et l'établissement d'environnements législatifs nationaux et régionaux adéquats, et pour définir les CDN. C'est particulièrement vrai dans le domaine des polluants climatiques à courte durée de vie (PCCV), comme le carbone noir. Un engagement à réduire les émissions mondiales de carbone noir serait une étape clé vers l'atténuation du changement climatique, tout en fournissant des avantages collatéraux pour la santé publique et la qualité de l'environnement, et donc en alignant l'AP avec les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies.
Les avantages d'un tel réseau régional de surveillance au niveau scientifique seraient : l'amélioration des inventaires des émissions en matière d'EES, et des modèles de transport et de dépôt, la détermination des dépôts et des flux fluviaux. Il serait également avantageux d'accroître l'intégration régionale de la communauté scientifique autour d'une question transfrontière de l'Asie du Sud-Est.
Pour réussir, le projet mobilisera diverses parties prenantes, des scientifiques à la société civile, pour guider, sur la base des données probantes, les décideurs, les communautés et les individus qui réforment l'environnement réglementaire national, améliorent leur NDC en ajoutant des objectifs de contrôle du carbone noir, encouragent le changement de comportement et évaluent l'impact des efforts de réduction des émissions en Colombie-Britannique