Campagne BioSWOT-Med : Interview de Morgane Didry

Le cytomètre de flux

 

Morgane Didry est responsable de la cytométrie de flux dans le cadre de la campagne BioSWOT-Med. Elle explique ici son fonctionnement et les informations qu'elle peut fournir sur les différents assemblages de phytoplancton.

 

Cytomètre en flux à bord du R/V L'Atalante lors de la campagne BioSWOT-Med.

 

LES INSTRUMENTS DE L'OCÉANOGRAPHIE - Morgane Didry est technicienne à l'Université Aix-Marseille et travaille à l'Institut Méditerranéen d'Océanologie sur la plateforme de cytométrie PRECYM. Au sein de BioSWOT-Med, elle est en charge de la cytométrie en flux.

 

Quels sont vos intérêts de recherche en dehors de BioSWOT-Med ?

J'étudie la microbiologie marine et plus précisément la distribution de différents assemblages de phytoplancton, de bactéries et de virus. Je peux être amené à travailler sur des projets locaux de chercheurs (comme c'est le cas pour cette campagne), mais aussi pour des fournisseurs externes et ainsi analyser des échantillons très différents provenant du monde entier.

 

Dans le cadre de la croisière BioSWOT-Med, vous serez responsable de la cytométrie en flux. Qu'est-ce qu'un cytomètre en flux et comment fonctionne-t-il ?

La cytométrie en flux permet de compter et d'analyser les particules en suspension individuellement et à très haut débit. Ces particules sont transportées par une gaine liquide qui les aligne, les sépare et les conduit vers une source lumineuse (laser). Différents paramètres sont alors mesurés, permettant de classer les cellules en fonction de leurs propriétés optiques de diffusion de la lumière et de fluorescence, ce qui nous renseigne sur leur taille, leur structure et leur état physiologique.

 

Participez-vous aux gardes de jour et de nuit ?

Oui, nous nous relaierons avec Gérald Grégori pour la cytométrie. Pendant les trois jours de la station, nous prélèverons des échantillons d'eau dans des bouteilles Niskin et nous fixerons les échantillons.

Ensuite, nous profiterons des trois jours de cartographie et de repositionnement du bateau pour analyser au moins une partie des échantillons (analyses de phytoplancton). Le reste (bactéries, virus et nanoflagellés hétérotrophes) sera analysé en laboratoire à notre retour.

 

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