Laurina Oms soutiendra sa thèse le jeudi 20 novembre 2025 à 14h00 à l’Amphithéâtre OCEANOMED

Laurina Oms soutiendra sa thèse le jeudi 20 novembre 2025 à 14h00 à l’Amphithéâtre OCEANOMED sur le sujet suivant : Effet des fronts de fine-échelles sur les communautés phytoplanctoniques en région oligotrophe.

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Résumé

La diversité remarquable du phytoplancton marin est au cœur du fonctionnement des écosystèmes océaniques, de la productivité primaire et de la pompe biologique de carbone. Parmi les processus qui la façonnent, les structures physiques de fine-échelle (1–100 km, jours–semaines), et en particulier les fronts océaniques, semblent jouer un rôle majeur dans la différenciation des niches écologiques, la modulation de la production primaire, et la diversité des communautés. Leur étude reste toutefois limitée par leur caractère éphémère et la difficulté d’obtenir des observations biologiques de haute résolution en leur sein, en particulier dans les régions oligotrophes et modérément energétiques qui constituent la majeure partie de l’océan. Dans ce contexte, cette thèse s’inscrit dans les initiatives internationales liées au lancement du satellite SWOT (2022), qui offre un regard inédit des dynamiques physiques de fine échelle. Deux campagnes en Méditerranée occidentale, PROTEVSMED-SWOT (2018) et BioSWOT-Med (2023), ont ciblé et échantillonné des régions frontales grâce à une stratégie Lagrangienne adaptative et multidisciplinaire, fournissant un jeu de données unique. À partir de PROTEVSMED-SWOT, un modèle NPZ (nutriment–phytoplancton–zooplancton) a été développé pour analyser l’effet structurant des fronts. Les résultats montrent que les transitions de communautés phytoplanctoniques émergent de la synergie entre apport en nutriments et prédation, qui au-delà de seuils critiques modifie l’équilibre trophique et en- traîne des réorganisations spatiales et temporelles de la composition des communautés. La campagne BioSWOT-Med a permis pour la première fois un échantillonnage continu à haute résolution au cœur d’un front en région oligotrophe. Les observations révèlent l’existence d’une communauté spécifique au front, caractérisée par une contribution accrue de groupes non dominants. Une modélisation couplée (Lagrangien–NPZ) a montré que si l’advection passive explique en grande partie sa présence, sa composition relative résulte de l’interaction entre apports en nutriments et prédation. Ces travaux apportent des preuves expérimentales et théoriques du rôle structurant des fronts océaniques dans les régions oligotrophes, et ouvrent la voie à une compréhension plus globale des interactions physique–biologie à l’ère de SWOT.


Membres du Jury 

  • Élodie Martinez, Rapportrice, IRD-LOPS, Directrice de recherche
  • Elena Alekseenko, Rapportrice, CNRS-ULCO, Maître de conférence
  • Cécile Guieu, Examinatrice, CNRS-LOV, Directrice de recherche
  • Hélène Morlon,  Examinatrice, ENS-CNRS-IBENS, Directrice de recherche
  • Jean-Christophe Poggiale, Président du jury, AMU-MIO, Professeur
  • Andrea Doglioli, Directeur de thèse, AMU-MIO, Maître de conférences
  • Gérald Grégori, Co-directeur de thèse, CNRS-MIO, Directeur de recherche
  • Monique Messié, Co-encadrante, MBARI, Senior research specialist
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