Le 16 décembre 2022 suivez en direct le lancement du satellite SWOT !

 

Le lancement du satellite franco-américain SWOT (Surface Water and Ocean Topography) est prévu le vendredi 16 décembre 2022 depuis la base de Vandenberg en Californie à 12h46 CET (3h46 Pacific Standard Time).

Cette mission internationale du CNES et de la NASA fournira des données haute définition sur l'eau douce et salée sur plus de 90% de la surface de la Terre. Les données obtenues par SWOT seront comparées avec celles qui seront collectées en 2023 lors de la campagne océanographique BioSWOT-Med au sud des Baléares pour essayer de comprendre le rôle des courants océaniques dans la détermination de l’exceptionnelle biodiversité de la Méditerranée.

La mission SWOT permettra de voir les masses d'eau douce et les océans de la Terre avec une définition rarement égalée, ce qui permettra de comprendre comment l'océan influence le changement climatique et comment le réchauffement de la planète affecte les lacs, les rivières et les réservoirs.

Les six premiers mois de la mission comportent une phase de calibration et validation (CalVal) du satellite, au cours de laquelle le satellite volera sur une orbite à répétition d'un jour avec une couverture spatiale réduite mais une résolution temporelle améliorée. En cette période, les trajectoires ascendantes et descendantes de SWOT se croiseront, fournissant une résolution temporelle plus élevée : les croisements (crossovers). Ces crossovers représentent une occasion unique pour suivre l'évolution rapide des dynamiques de l’océan à échelle fine.

« Nous attendons avec impatience le lancement de SWOT et sommes très occupés par la préparation de notre campagne  : des réunions d'organisation ont lieu pour planifier les opérations, préparer les outils et embarquer le matériel océanographique à bord du navire de recherche » dit Andrea Doglioli, océanographe physicien au Mediterranean Institute of Oceanography (MIO) à Marseille et chef de mission de la campagne BioSWOT-Med qui aura lieu du 20 avril au 15 mai 2023 au sud des Baléares, en correspondance d’un des crossovers de SWOT.

« Le nouveau satellite et ses nouveaux capteurs vont permettre une meilleure précision de la mesure de la hauteur de la mer, et à partir de cela nous pourrons améliorer nos estimations des courants marins. Avec une meilleure cartographie des courants, nous serons plus efficaces pour les échantillonner et établir les relations qu'il y a entre les courants et les communautés biologiques » explique Gérald Grégori, microbiologiste au MIO et co-responsable de mission de la campagne BioSWOT-Med.

La Méditerranée est une mer oligotrophe (pauvre en nutriments), mais elle abrite une des plus belles biodiversités au monde. Un des objectifs de la mission BioSWOT-Med est de comprendre les processus physiques qui structurent cette biodiversité et qui pourraient être à la base de la grande diversité d'organismes marins, du plancton aux cétacés, observés dans la Mare Nostrum.

La campagne BioSWOT-Med fait partie des 24 campagnes océanographiques et hydrologiques programmées pendant la phase d’échantillonnage rapide de SWOT, réunies dans le consortium international SWOT-AdAC (Adopt a Crossover).

La mission SWOT est le fruit d'une collaboration entre le CNES et la NASA avec des contributions de l'Agence spatiale canadienne (ASC) et de l'Agence spatiale britannique. Le satellite a été assemblé, intégré et testé dans les installations de Thales Alenia Space à Cannes en France.

 

Pour permettre au plus grand nombre de suivre le lancement de SWOT, le CNES produit une émission diffusée sur ses chaînes Twitch et YouTube à partir de 12h15.

 

Davantage d’informations sont disponibles sur le site CNES dédié.

 

 

Un concept d'artiste du vaisseau spatial SWOT. La mission SWOT mesurera la hauteur des océans, des rivières et des lacs du monde,

aidant ainsi les scientifiques à mesurer l'évolution des masses d'eau douce et salée au fil du temps. Crédits : NASA

 

 

Cette illustration montre le satellite SWOT (Surface Water and Ocean Topography) en orbite avec ses panneaux solaires

et les antennes de l'instrument KaRIn déployés. Crédits : CNES