Le MIO s'engage pour le climat

Les travaux des scientifiques du climat (dernière synthèse du GIEC publiée fin 2018), soulignent régulièrement l’impact néfaste d’un réchauffement planétaire de 1.5°C sur le système Terre et toutes ses composantes (climat, biodiversité, sociétés humaines). Ces travaux ont amené l’ensemble des pays de la planète à se fixer un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), afin de limiter le réchauffement à 1.5°C  (accords de Paris, COP21).Si cet objectif semble déjà inaccessible au vu de l’accélération du rythme actuel des émissions (+ 2.2% / an), tout doit être mis en œuvre pour ne pas dépasser le seuil fatidique des 2°C de réchauffement, au-delà duquel les capacités de résilience des systèmes seraient dépassées, avec un coût inestimable pour le vivant, y compris nos sociétés humaines.                                            

Les scientifiques du M.I.O., conscients depuis plusieurs années des impacts des perturbations en cours (réchauffement, destruction de l'habitat, invasion biologique...)sur les écosystèmes naturels marins, s'associent à l'appel de la jeunesse mondiale pour  la semaine de grève pour le climat du 20 au 27 septembre 2019 à plusieurs niveaux :

-Les personnels du M.I.O. s'engagent dans la démarche labos1point5, qui vise à quantifier le bilan carbone de leur unité de recherche et à mettre en place un plan pluriannuel de réduction des émissions de GES. Ils travailleront également à réduire leur empreinte écologique au sens large, en réfléchissant à la production et la gestion des déchets.

-Les personnels du M.I.O. soutiennent la mobilisation de la jeunesse qui aura lieu la semaine du 20 au 27 septembre soutien pour réclamer aux politiques des vraies actions de transformation de la société.

-Les personnels profiteront de cette semaine pour lancer une première campagne de sensibilisation sur la mobilité des étudiants et personnels du campus de Luminy et au sein du M.I.O. pour les inciter à pratiquer plus fréquemment les modes de transport doux (bus, vélo, trottinette, marche) pour se rendre à la Faculté des Sciences.

-Les enseignants-chercheurs du M.I.O. mettront à profit cette semaine de mobilisation générale pour continuer de sensibiliser les étudiants à la notion d’empreinte carbone et à la compréhension du phénomène de réchauffement climatique.

Comprendre et savoir calculer son empreinte C est le premier pas pour appréhender les enjeux de réduction préconisés par le GIEC et agir individuellement sur les leviers d'action les plus pertinents :

L’empreinte carbone d’un français est en moyenne de plus de 11 tonnes de CO2 par an en 2019. Cette moyenne comprend les émissions directes et indirectes (produits importés dont les émissions sont produites à l’étranger, maintien de l’ensemble des infrastructures du pays). En 2050, nous devrons avoir réduit cette empreinte individuelle à moins de 2 tonnes de CO2 par an, ce qui implique une réduction d’un facteur 6 de l’ensemble de nos émissions. Cet effort est considérable et implique nécessairement plus de sobriété dans nos modes de vie et nos activités professionnelles.  De nombreux sites permettent de calculer son empreinte écologique.

L'infographie ci-dessous permet d’accéder aux ordres de grandeur des gains d’émissions en fonction des actions individuelles choisies. Après la réduction de la démographie, les transports, l’énergie et le mode d’alimentation sont les principaux leviers d’action pour réduire significativement son empreinte. Les enseignants-chercheurs du M.I.O. apportent depuis plusieurs années et continueront à apporter de façon permanente et récurrente le message d'urgence environnementale aux étudiants des différentes filières. L'aide des chercheurs est ici indispensable et, dans l'avenir proche, c'est aussi vers la société civile qu'il conviendra de se tourner pour transmettre au citoyen le caractère urgent et inéluctable de la transformation profonde de nos modes de vie pour garantir un futur vivable à la génération qui vient.