Message d'Antoine Petit, président-directeur général du CNRS

Je veux m’adresser une nouvelle fois à vous à la suite de l’annonce par le Président de la République de la sortie du confinement à partir du lundi 11 mai. Je sais que la plupart d’entre vous attendent cette sortie avec impatience.

Compte tenu de la situation sanitaire, nous devons toutefois nous préparer à travailler encore dans des conditions dégradées. La reprise progressive en présentiel prendra du temps. Elle ne sera pas non plus uniforme d’une direction, délégation, service ou unité à l’autre, ou d’un site à l’autre. De plus, nous devons la préparer en tenant compte de beaucoup d’incertitudes et même d’inconnues.

Cette reprise en présentiel doit se faire avec le souci de la santé des agents comme priorité absolue. Nous devrons bien sûr respecter scrupuleusement les gestes barrière et suivre les instructions encore à venir, en ce qui concerne le port et le type des masques, tant dans les trajets professionnels que sur les lieux de travail. Nous devrons aussi nous adapter aux contraintes locales liées aux transports mais aussi à la réouverture des écoles et lycées, des services et des entreprises. Tous ces paramètres conditionneront, entité par entité, le retour progressif à la normale. Selon les consignes que donnera le gouvernement, beaucoup d’entre vous vont probablement rester, au moins partiellement, en télétravail pendant plusieurs semaines. Une présence par roulement pourra également être prévue le cas échéant.

Pour les unités de recherche et de service, les directions des instituts vont se rapprocher de leurs directeurs et directrices pour déterminer, activité par activité, les grandes lignes du calendrier et des modalités de reprise ou de poursuite dans les locaux de l’unité. Ce travail important sera partagé avec les différentes tutelles des unités et tiendra compte des conditions d’ouverture fixées par l’établissement hébergeur.

J’ai décidé de ne pas imposer aux agents qui travaillent à distance de prendre des jours de congés, considérant que l’investissement de chacun et chacune dans cette période difficile est exemplaire. Naturellement, chacun conserve la possibilité de solliciter des jours de congé dans les conditions habituelles. Concernant les agents qui ne travaillent pas à distance, une ordonnance du 16 avril 2020 impose de prendre 10 jours de RTT ou congés sur la période ayant commencé le 16 mars. Ce texte s’impose à toute la fonction publique et je ne peux qu’en prendre acte.

Pendant cette période difficile pour chacune et chacun d’entre vous, je sais que vous vous êtes mobilisés et que vous avez eu à cœur de maintenir les liens avec vos collègues et vos communautés scientifiques. Le CNRS a pu ainsi poursuivre une grande partie de ses activités et s’investir dans des initiatives en lien avec la crise sanitaire Covid-19, que ce soit dans des actions de recherche, de solidarité ou encore de communication. Vous trouverez sur l’intranet un bilan, non exhaustif, de celles auxquelles nous avons contribué. Je pense que chacun et chacune d’entre vous peut se sentir fier d’appartenir au CNRS.

C’est toujours collectivement que nous devons faire en sorte que le retour à la normale, nécessairement progressif, soit fluide et efficient et tienne compte de toutes les situations complexes.

Je vous remercie une nouvelle fois pour tout le travail qui vous est demandé, que vous assurez, et allez assurer, avec un souci des collectifs qui vous honore.

J’espère que ce message vous trouvera en bonne forme, ainsi que vos proches. Continuez à prendre soin de tous et toutes.

Antoine Petit, président-directeur général du CNRS