Message de Valérie Verdier , Présidente de l'IRD

.Comme je l’ai dit dans les vœux que j’ai adressés en direct vendredi 8 janvier à l’ensemble de nos personnels, j’aurais bien évidemment souhaité débuter 2021 sous de meilleurs auspices et aller à votre rencontre. Ce n’est malheureusement pas possible compte tenu de la crise sanitaire qui perdure et contre laquelle nous devons mettre toutes nos forces pour en venir à bout. 

Le Premier ministre s’est exprimé jeudi en conférence de presse avec cinq de ses ministres. Il a annoncé deux mesures qui affectent plus directement notre fonctionnement : 

La généralisation du couvre-feu de 18 heures à 6 heures sur l’ensemble du territoire métropolitain. Les possibilités de dérogations, très limitées, restent les mêmes.

Afin de limiter le flux transfrontalier, à compter d’aujourd’hui, lundi, les voyageurs venant d’un pays tiers à l’Union européenne (mais aussi de Mayotte ou de La Réunion), doivent présenter un test PCR négatif pour entrer sur le territoire national, en métropole et dans les territoires d’Outre-mer, et s’engager sur l’honneur à respecter une septaine. Dans les pays où la réalisation d’un test PCR est impossible, un système de dépistage à l’arrivée sera mis en place avec septaine obligatoire dans un lieu d’hébergement validé par les autorités publiques. 

 

Nous devons rester vigilants, mobilisés et solidaires comme nous l’avons été jusqu’à présent. J’ai décidé de maintenir le dispositif mis en place jusqu’à la fin du mois de février. 

 

Pour toutes les activités qui le permettent, le télétravail reste la règle ; les réunions, y compris sur site, doivent se tenir autant que possible en audio ou visioconférence. Pour l’instant, j’ai décidé de maintenir les horaires d’ouverture des sites IRD (au besoin, les agents peuvent bénéficier d’un justificatif de déplacement professionnel pour leur permettre de rentrer à leur domicile). Je compte sur la responsabilité de chacun pour organiser les activités sur site qui ne peuvent absolument pas se faire à distance.  

 

Il ne faut pas relâcher nos efforts et notre attention. Nos personnels peuvent être tentés de revenir sur site alors même que leurs activités sont entièrement télétravaillables. La protection de la santé de tous est primordiale : rappelez, affichez, respectez et faites respecter les consignes générales de sécurité (distance d’au moins un mètre, port du masque, limitation au maximum des contacts sociaux, aération, limitation du nombre de personnes dans les salles…), ainsi que les mesures spécifiques à votre site, définies par l’IRD ou votre hébergeur (telles les heures de fermeture par exemple, que certains de nos partenaires font évoluer avec le couvre-feu). 

Il est absolument crucial de respecter ces consignes. Attention néanmoins, les conditions actuelles de travail, l'isolement qui perdure, amplifient les risques psycho-sociaux. Nous devons y être attentifs et les prévenir. En fonction des situations, un ou deux jours de présence sur site peuvent exceptionnellement être autorisés aux agents dont l’activité est télétravaillable mais qui expriment un fort besoin de revenir au bureau. Il est important toutefois de ne pas aller au-delà de deux jours, et de préserver les possibilités de présence sur site dans les meilleures conditions pour celles et ceux dont l’activité n’est pas télétravaillable. 

 

Les missions courtes, les départs en affectation, les missions longue durée et les mobilités restent suspendus (à l’exception des déplacements Sud-Sud qui sont possibles dans le cadre de la procédure de déplacement en zone à risques dès lors que les autorités des pays concernés les autorisent). Des dérogations peuvent être octroyées à titre exceptionnel, selon des modalités à respecter (cf. https://intranet.ird.fr/info-coronavirus).

Ces mouvements doivent absolument rester l’exception et être totalement indispensables à la bonne marche des travaux et projets.

Je vous demande d’être particulièrement vigilants sur les demandes qui vous sont transmises. Là encore, rien ne peut justifier que nous mettions en jeu la santé physique ou morale d’un agent, d’un étudiant, d’un partenaire. Il est également de notre devoir de faire preuve de responsabilité, de solidarité, et de contribuer au maximum à la limitation de la circulation du virus.

Pour chaque déplacement Nord-Sud ou Sud-Nord sollicité, nous devons anticiper et nous interroger :

- sur les conditions d’arrivée et d’accueil dans le pays de destination : test nécessaire pour entrer, obligation et capacité à réaliser une quarantaine, conditions sanitaires locales… - sur les possibilités et conditions de retour (vols, tests au départ comme à l’arrivée, quarantaine...), mais aussi sur les risques notamment financiers et administratifs si le retour s’avérait impossible.

Merci à vous de rester très vigilants, en particulier aux conditions d’accueil de nos étudiants et doctorants. Vous le savez, les conditions d’arrivée en France sont désormais plus drastiques et les conditions de retour dans les pays d'origine peuvent être très complexes.

 

Je l’ai dit, la réponse de l’IRD à cette crise en France et à l’étranger a été impressionnante, solidaire, appréciée et reconnue à la fois par nos partenaires et nos tutelles. Nous avons travaillé ensemble avec toutes nos équipes au cours de ces derniers mois, pour gérer au mieux la crise. Nous ne devons pas baisser la garde avant l’heure.

 

Nous saurons trouver ce juste équilibre, et aborder ensemble avec confiance, cette nouvelle année qui doit être riche de belles perspectives scientifiques et d’importants rendez-vous institutionnels.

 

Merci à toutes et tous,

Prenez bien soin de vous et de vos proches,

Bien à vous.

 

Valérie Verdier

Présidente-directrice générale