S’engager dans la science de la durabilité : une pratique en cohérence avec les défis globaux

L'édito de Valérie Verdier, présidente-directrice générale

Vendredi dernier s’est tenu notre conseil d’administration. Je tiens tout d’abord à remercier toutes celles et ceux qui ont permis son organisation et son bon déroulement en visioconférence.

Nous avons présenté aux administrateurs un bilan de la gestion de la crise sanitaire. Tous, unanimement, ont salué la souplesse et la réactivité des équipes, l’engagement et la mobilisation exemplaire de toutes et tous sur l’ensemble de nos sites. Encore une fois, je vous remercie de votre engagement et de votre mobilisation, ils sont particulièrement précieux et indispensables au bon déroulement des activités de l’Institut. 

La situation reste toujours incertaine en France métropolitaine, la prudence reste de mise, ne négligez surtout pas les consignes sanitaires de sécurité. Il est indispensable de les appliquer pour ne pas mettre en péril tous les efforts engagés jusqu’à présent. En outre-mer, les situations varient selon les départements. Nous suivons de très près leurs évolutions notamment en Guyane avec l’appui de notre représentant. A l’étranger les frontières rouvrent petit à petit avec une situation qui demeure ou devient très critique dans certaines zones du monde. C’est notamment le cas en Amérique latine et centrale, et j’ai une pensée pour tous nos collègues et partenaires qui sont là-bas.

Le conseil d’administration a également voté à l’unanimité les évolutions de l’organisation générale de l’Institut qui portent des enjeux majeurs pour l’IRD.
Suite au conseil d’administration de mars dernier, j’avais demandé à Philippe Charvis, directeur délégué à la Science (D2S), de mener une réflexion sur le Pôle Science. Celle-ci  conduit aujourd’hui aux évolutions suivantes :

La fonction de D2S est confirmée à la tête du Pôle Science, permettant à ce pôle de gagner en visibilité tant interne qu’externe.
La création de la fonction de D2S adjoint.e en charge de la science de la durabilité, pour lui donner une forte visibilité dans l’organigramme. En conséquence, la  Mission pour la Promotion de l'interdisciplinarité et de l’intersectorialité  disparaît. Je tiens à remercier et à souligner tout le travail accompli par cette mission sous la direction de Jean-Luc Chotte, sur les PSIP et l’interdisciplinarité qui permet aujourd’hui cette évolution majeure dans notre organigramme.  La promotion de la science de la durabilité est également inscrite dans les attributions des trois pôles de l’organisation.
Afin de donner de la visibilité à des champs thématiques transverses, j’ai désormais la possibilité de nommer des conseillers scientifiques auprès de la gouvernance. Un premier conseiller scientifique sera nommé dans les prochaines semaines pour conduire la stratégie de l’Institut sur l’outre-mer, en adéquation avec la Trajectoire outre-mer 5.0 du Gouvernement.
Afin de renforcer la visibilité et la coordination des actions de l’IRD dans le champ de la Science ouverte vers les pays du Sud, la Mission Infrastructures et données numériques (MIDN) évolue en  Mission pour la Science ouverte (MSO).
Nos départements scientifiques gardent leurs contours thématiques actuels. J’ai souhaité sanctuariser le principe de parité qui a guidé les nominations des directeurs et directrices à leur tête ces cinq dernières années.

Au-delà de ces évolutions, des réflexions impliquant toutes les parties prenantes vont se poursuivre, ou s’engager, sur le bilan et l’avenir des PSIP, la science ouverte, la stratégie outre-mer… Elles pourront être éclairées par le deuxième rapport de conjoncture et de prospective de l’IRD qui sera présenté par notre conseil scientifique en septembre prochain.

Notre engagement dans la science de la durabilité, initié par la MP2I, doit favoriser des savoirs transdisciplinaires, co-construits entre les scientifiques et les acteurs de la société, dont la finalité dépasse des intérêts disciplinaires. La crise sanitaire que nous traversons nous montre combien cette approche est essentielle pour une meilleure compréhension de la complexité du monde moderne et pour trouver des solutions plus globales et durables aux défis économiques, sociaux et environnementaux de nos sociétés.

Cette approche prendra notamment appui sur la feuille de route environnementale de l’IRD que nous avons présentée aux administrateurs vendredi. Cette feuille de route s’inscrit dans la continuité d’une prise de conscience collective et s’inspire de nombreuses initiatives éco-responsables qui ont émergées au sein de notre Institut. Elle nous donne pour objectif de réduire notre impact environnemental, y compris sur les territoires de nos implantations au Sud, en concertation avec nos partenaires, par une démarche pluridisciplinaire qui implique les trois pôles de notre organisation. Cette feuille de route s’appuie également sur une démarche participative afin que chacun d’entre nous puisse jouer un rôle à dans sa mise en œuvre. 

Je compte sur vous pour être au rendez-vous de ces enjeux importants pour notre établissement. Je sais votre implication quotidienne dans les projets que vous portez et ce malgré les difficultés liées à la crise que nous traversons. Votre forte participation aux élections de nos CSS et CGRA témoigne de l’implication de toutes et tous dans la vie de notre établissement et je vous en remercie.

Prenez soin de vous et de vos proches,

 Valérie Verdier