Youssef EL OUARDI (équipe CEM) soutiendra sa thèse le 10 novembre 2020, salle des actes batiment EVE, en visio

Sur le sujet suivant : Bentonite et diatomite modifiées versus polymères à empreintes ioniques : vers de nouveaux matériaux pour l'extraction du nickel et de l'argent d'effluents contaminés

Thèse en co-tutelle  : Université Sidi Mohammed Ben Abdallah

Faculté des Sciences Dhar El Mahraz - Fès

Centre d’études doctorales "Sciences et Technologies"

Formation Doctorale : Sciences des Matériaux et Procédés Industriels

Spécialité : Sciences des matériaux pour l’énergie et l’environnement

&

Université de Toulon

Ecole Doctorale : ÉCOLE DOCTORALE MER ET SCIENCES (ED 548)

Discipline : Chimie

Spécialité : Génie des Matériaux et de l’Environnement

 

Composition du jury :

Pr. Mohammed LACHKAR Université Sidi Mohamed Ben Abdellah Fès, Président

Pr. Nicolas MARMIER   Université de Nice Sophia Antipolis, Rapporteur

Pr. Abdeljalil BENLHACHEMI Université Ibn Zohr, Agadir, Rapporteur

Pr. Fouad KHALIL  Faculté des Sciences et Techniques Fès, Rapporteur

Pr. Pascale PRUDENT  Université Aix-Marseille, Examinatrice

Pr. Véronique LENOBLE Université de Toulon,  Co-encadrante

Pr. Catherine BRANGER  Université de Toulon, Directrice de thèse

Pr. Abdelkrim OUAMMOU Université Sidi Mohamed Ben Abdellah Fès, Directeur de thèse

Résumé :

Les unités de dinanderies de la ville de Fès produisent des effluents très fortement contaminés par des éléments métalliques tels que le nickel, l’argent, le plomb, le cuivre ou encore le zinc. Ces effluents, déversés directement dans le réseau collectif, ont un impact négatif sur la station d’épuration proche. Il s’avère ainsi nécessaire de décontaminer ces effluents en amont de leur traitement. Dans ce contexte, les objectifs de ce travail étaient la valorisation de substances minérales naturelles, bentonite et diatomite, minerais abondants dans le sol national et peu exploités au Maroc, pour leur utilisation en tant que phase d’adsorption du nickel et de l’argent. L’objectif de ce travail a été de modifier les propriétés physico-chimiques de ces matériaux naturels pour maximiser leur capacité d'adsorption. Dans une première étape, la modification de la diatomite a été réalisée par traitement thermique à différentes températures (de 550 à 950 °C). La diatomite calcinée à 550 °C présente le meilleur pouvoir adsorbant vis-à-vis du nickel et de l’argent. La deuxième étape a été consacrée à la modification de la bentonite par traitement thermique (550 °C et 750 °C), par activation chimique par le carbonate de sodium et par activations combinées chimique et thermique à 450 °C. Les bentonites modifiées par activation chimique par le carbonate de sodium et par activations combinées chimique et thermique à 450 °C présentent les meilleurs résultats. En outre, des polymères à empreintes ioniques (IIPs) du nickel ont été considérés comme des matériaux alternatifs pour remplacer les matériaux naturels afin d'améliorer la sélectivité. La dernière partie a consisté à comparer les performances de ces matériaux, afin de sélectionner le meilleur matériau pour une future application dans la dépollution des effluents contaminés avant leur traitement par la station d'épuration de la ville de Fès. Les concentrations en nickel et argent résiduelles deviennent négligeables dans les échantillons naturels après l'adsorption par les matériaux étudiés dans ce travail, ce qui répond parfaitement aux Normes de Qualité Environnementale. Ces résultats ont permis de valider avec succès l’utilisation des matériaux naturels et de synthèse pour l’extraction du nickel et de l’argent issus d’effluents contaminés.