Félicitations à Lucille BARRÉ (OPLC) qui a soutenu sa thèse le vendredi 22 décembre

 

Sur le sujet suivant : "Impacts des variabilités environnementales sur la biodiversité fonctionnelle du plancton mixotrophe et le système des carbonates. Conséquences sur lesflux de carbone en baie de Marseille. Approche par modélisation couplée physique – biogéochimie."

 

 

Lieu : Institut Méditerranéen d’Océanologie - MIO Campus Technologique et Scientifique de Luminy 163 avenue de Luminy - Bâtiment Méditerranée13288 MARSEILLE cedex 09 13288 Marseille
Salle : Amphithéâtre Océanomed

Composition du jury proposé :
Mme Christel PINAZO Institut méditerranéen d'Océanologie (M.I.O) Directrice de thèse
M. Laurent BOPP LSCE-IPSL Rapporteur
Mme Isabelle DADOU LEGOS Rapporteure
Mme France VAN-WAMBEKE Institut Méditerranéen d'Océanologie (M.I.O) Examinatrice
M. Thierry MOUTIN Institut Méditerranéen d'Océanologie (M.I.O) Président
M. Guy MUNHOVEN LPAP - Université de Liège Examinateur
M. Thibaut WAGENER Institut Méditerranéen d'Océanologie (M.I.O) Invité

Résumé :
La baie de Marseille est un environnement côtier méditerranéen complexe, soumis à de nombreux apports externes (Rhône, rivières urbaines, rejetsurbains…) et affecté par divers processus hydrodynamiques (intrusion d’eau diluée provenant du Rhône, upwellings, intrusion du courant Nord…). Il enrésulte un fonctionnement biogéochimique complexe. Dans ces travaux de thèse, cette complexité est appréhendée à l’aide de la modélisationbiogéochimique. Ces travaux visent en particulier à améliorer (i) la compréhension des conditions d’émergence du plancton mixotrophe et (ii) lacompréhension de la variabilité des variables représentatives du système des carbonates dans cet environnement dynamique. Eco3M_MIX-CarbOx apermis de réaliser une étude détaillée en 0D, de la dynamique des organismes mixotrophes et de leur impact sur la structuration et le fonctionnementde l’écosystème de la baie de Marseille. Ainsi, la dynamique des organismes mixotrophes est principalement affectée par la modification desconcentrations en nutriments dans la zone. La mixotrophie permet aux organismes en étant capables, d’être plus compétitifs que les organismes àrégime strict lorsque la ressource devient limitante. La considération des mixotrophes dans le modèle est également associée à une modification desflux de carbone. Notamment, les mixotrophes permettent d’augmenter le transfert de carbone vers les plus hauts niveaux trophiques de 9 % et dedoubler la production communautaire nette (NCP) du milieu. La dynamique des variables du système des carbonates, des flux air-mer de CO2 et de laNCP a été étudiée avec Eco3M-CarbOx en 3D, sur une période de cinq ans (début 2017 à fin 2021). L’étude a permis de démontrer que la baie deMarseille se comportait globalement comme un puits de CO2 sur la période considérée. Lors d’une intrusion d’eau diluée provenant du Rhône, lesapports d’AT, DIC et nutriments dans la baie, en période hivernale, entrainent une diminution du puits de CO2 et une forte dominance des processushétérotrophes. Au contraire, les épisodes d’upwelling estivaux entraînent une inversion du flux de CO2 (de source à puits) principalement sous l’effetde la diminution de température qui accompagne ces évènements. Le statut trophique de la baie est également modifié avec une augmentation desprocessus autotrophes. Ces travaux de thèse soulignent l’importance de considérer les organismes mixotrophes dans les modèles biogéochimiques etmettent en évidence la complexité de la dynamique du système des carbonates en baie de Marseille.

Mots-clés :
Mixotrophie, Système des carbonates, Baie de Marseille, Modélisation, Flux de carbone,