Natalia Torres-Rodriguez reçoit le 1er prix de thèse 2025 de la Ville de Marseille

Natalia Torres-Rodriguez, docteure en sciences de l’environnement, spécialité Océanographie chimique, a reçu ce mercredi 10 décembre 2025, le prix de thèse 2025 de la Ville de Marseille.

Ses travaux de doctorat portait sur le sujet suivant : Dynamique et distribution des espèces marines de mercure.

Le mercure est un polluant qui représentante une menace pour l’’espèce humaine et les écosystèmes du monde entier. La Convention de Minamata des Nations unies sur le mercure, en vigueur depuis 2017, vise à protéger la santé publique et l’environnement des effets toxiques du mercure. Pour atteindre les objectifs de la convention, une compréhension générale du cycle mondial du mercure est nécessaire. Ces travaux exposent des données sur la spéciation du mercure provenant d’un transect lors d’une mission océanographique GEOTRACES couvrant la majeure partie du sud de l’océan Indien. Les mesures de mercure dans l’eau de mer, les particules, les sédiments, les aérosols et la pluie ont été combinés pour calculer les flux entre les compartiments atmosphérique, océanique et du plancher océanique. Des taux d’évasion élevés ne sont observés que dans les zones sous l’influence du courant des Aiguilles. Les résultats révèlent un déséquilibre important entre les dépôts secs et humides, l’évasion et les flux d’exportation verticale dans les stations les plus méridionales, ce qui indique que le secteur indien de l’océan Austral peut agir comme un puits de mercure. Ils indiquent aussi des concentrations de mercure relativement constantes dans les fluides hydrothermaux à travers les dorsales médio-océaniques, contrastant avec celles trouvées dans les volcans d’arc. À l’aide d’un modèle de dilution, il a été établi que le mercure d’origine hydrothermale se comporte de manière quasi conservatrice une fois qu’il est relâché. Les traces du mercure hydrothermal peuvent être détectées à des centaines de kilomètres de distance et dans des sédiments éloignés. En mettant ses résultats à l’échelle, ses travaux proposent un flux de mercure provenant des évents hydrothermaux à la fois dans les volcans d’arc et les dorsales médio-océaniques, qui représentent ensemble la majorité des évents hydrothermaux sous-marins.

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