La sélection des chantiers s’est opérée à partir d’une enquête sur le niveau d’implication prévisible des membres du PI AGIR. Il s’agit en priorité de sites ateliers du laboratoire, parfois instrumentés depuis longtemps, avec d’importantes séries de données disponibles, en cours d’acquisition ou en perspective. Vu l’influence des aspects institutionnels, réglementaires et des réseaux de gestionnaires sur notre pôle, ces chantiers concernent la Méditerranée (72%), mais aussi l’Atlantique (13%) et le Pacifique (12%) et l’Asie (3%).

Au premier rang des chantiers, nous trouvons les sites à vocation de conservation (49%). Ainsi, les Parcs nationaux, ancien comme Port-Cros, ou récent comme celui des Calanques, sont des sites investis de longue date par les membres du laboratoire. Ces partenariats contribuent à l’identification des équipes du M I O sur les zones protégées et alimentent les collaborations sur d’autres réserves et sites remarquables type Natura 2000 en mer (Scandola, Zone Est-Corse, Beauduc, etc.).

A l’opposé des zones protégées, les sites fortement anthropisés (25%) sont essentiels. Ainsi, le LMI COSYS-MED en Tunisie ressort en premier, avec la problématique majeure de l’impact des apports de phosphates dans le Golfe de Gabés et dans la lagune de Boughrara. En France, des sites ressortent avec le Golfe de Fos, l’étang de Berre et la rade de Marseille et au Vietnam, le projet d’un LMI centré sur la question de l’impact du « Black Carbon » est en cours de mise en place.

Enfin, un ensemble de zones à enjeux (26%) a été identifié. Nous y trouvons le programme « Sargasses » motivé par l’Etat, dont l’objectif est de comprendre l’origine des échouages massifs survenus depuis 2011 dans les Antilles française, en Guyane et en Afrique. Une campagne océanographique est prévue dès 2017 sur le NO Antéa. La constitution d’un réseau de lagons « modèles » de Nouvelle Calédonie et d’autres pays d’Océanie a été mise en avant avec la perspective d’une approche intégrée des effets du changement climatique et des pressions anthropiques sur ces écosystèmes marins identifiés parmi les plus vulnérables de la planète. D’autres chantiers restent importants comme les récifs artificiels du Prado à Marseille, la gestion écosystémique des pêches et le canyon de Cassidaigne (impact des effluents de bauxite depuis plus de 40 ans).

 

 

Photo: Suivis environnementaux in situ