Test VVP en rade de Marseille

L’étude des vitesses verticales, apparaît comme essentielle pour mieux comprendre la dynamique define échelle de l’océan, et l’impact sur la biogéochimie. Cependant la mesure in situ des vitesses verticales est un réel défi, en raison de leur faible intensité (quelques mm.s-1), et du caractère éphémère des structures de fines échelles (1-10 jours).

C’est dans cette optique, que les scientifiques du MIO, dans le cadre du projet BIOSWOT-AdAC (PI : F. D'Ovidio, A. Doglioli et G. Gregori - Projet financé par le CNES) sont en train de développer un nouveau dispositif océanographique, le VVP (Vertical Velocity Profiler), dont l’objectif est d’effectuer des mesures directes in situ de ces vitesses verticales. Il est équipé de capteurs de salinité, température et pression qui permettent après traitement des données de calculer la vitesse verticale sur la base du principe de la poussée d’Archimède. Tout écart à sa vitesse théorique de chute est en relation avec les vitesses verticales ascendantes ou descendantes. Les océanographes (J-L. Fuda, S. Barrillon, D. Malengros, M. Lafont, R. Tzortzis) ont embarqué à bord du navire de recherche l’Astroïdes le mercredi 9 septembre 2020, afin d’effectuer les premiers tests en mer du VVP, en rade de Marseille. Une balise satellite émet un signal pour permettre à l’équipe embarquée de suivre le profileur quand il revient en surface après plusieurs plongées. Le VVP a effectué sans problème ses premières plongées de manière autonome. De nouveaux tests sont bientôt prévus plus au large. Une affaire à suivre!

Nous remercions chaleureusement le Service Atmosphère Mer (SAM) et tout particulièrement Michel Lafont, Nagib Bhairy et Deny Malengros, pour leur contribution significative à la réalisation de ce prototype.

 

Figure 1: Les océanographes s'improvisent plongeurs, pour suivre de près le test du VVP en rade de Marseille.